4 200 visons "libérés": "Il en reste encore des
centaines dans la nature"28-10-2009 Par La rédaction du Post, Le Post, France
Sur Le Post, le sous-préfet de Sarlat explique que c'est le Front de libération des animaux qui a réalisé l'opération.
Dans la nuit du 15 au 16 octobre, Thierry Agraffel, un éleveur de visons d'Amérique de Saint-Cybranet (Dordogne) a été victime d'une opération de libération de ses animaux.
Environ 4200 visons se seraient donc retrouvés dans la nature, au nom du droit des animaux: "Ce serait le Front de libération des animaux qui aurait revendiqué cet acte. La même organisation qui a libéré 17 000 visons en Espagne le 19 octobre", explique Bernard Musset, sous-préfet de Sarlat contacté par Le Post.
Pour Thierry Agraffel, le manque a gagner est énorme: "Il va devoir abattre tous ses animaux, car il ne sait plus qui il doit accoupler avec qui. Cela fait des années qu'il travaille là-dessus...", indique le magistrat.
Risque de catastrophe écologique, drame économique pour l'éleveur: l'événement a mobilisé tout un département.
Contacté par Le Post, Bernard Musset, sous-préfet de Dordogne à Sarlat, explique qu'une "opération de capture de plusieurs mois va être financée".
Est-ce que l'on sait qui a fait ça?
"Dès le lendemain, cela a été revendiqué par le même groupe qui a fait s'échapper plus de 17 000 visons en Espagne le 19 octobre sur un site Internet. Ce serait le Front de libération des animaux."
"Comment s'est passé la "libération" des animaux?"
Le "commando" a fracturé la cloture autour des cages et l'a ouverte très largement. Les visons étaient dans des sortes de hangars, 3 grands 'tunnels'. En tout, il y avait 2100 cages dedans, verrouillées par une agrafe. Elles ont été ouvertes une par une avec des pinces.
"Une battue a été organisée?"
Une fois que l'alerte a été donnée, les pompiers, l'office national de la chasse et de la faune sauvage, les pompiers et des volontaires des alentours ont tenté de récupérer le plus de visons possible. Il en restait plusieurs centaines qui ne s'étaient pas échappés, mais dehors il y en avait plusieurs milliers. La battue a eu lieu sur un périmètre assez petit, environ 5 hectares. Mais on en a quand même retrouvé jusqu'à 5 kilomètres.
"Et maintenant?"
L'opération continue même deux semaines après. On continue de les piéger avec 220 cages. C'est assez facile, car les animaux ne sont pas habitués à se nourrir seuls. Mais ils deviennent très vite de plus en plus sauvages.Nous allons financer une opération de capture. La semaine prochaine on aura donc une entreprise spécialisée, qui pourra commencer directement, pour une opération de plusieurs mois, certainement jusqu'en février.
"Combien sont encore en liberté?"
Il doit en rester encore plusieurs centaines: 500, 600, 700? Difficile à savoir, car la comptabilité de l'éleveur n'était pas très précise.On a fait un comptage très précis, des visons de retour, et des visons morts, car le propriétaire les place dans une chambre froide. On estime qu'il y a environ 3 800 visons qui ont été récupérés en tout. Moins d'une centaine ont été abattus. Certains sont morts de stress également."
Comment va l'éleveur?
"Il n'était pas assuré, donc il ne va pas avoir de remboursement ou de dédommagement. Son travail est axé sur la remise en état de son exploitation. Il a peur que le vison d'Amérique soit déclaré comme animal nuisible, ce qui pourrait arriver dans les semaines prochaines pour faciliter administrativement la chasse du vison. C'est vrai que les chasseurs peuvent abimer la fourure. Les opérations d'abattage sont du dernier recours
"Alors, le but de ce "commando" est-il atteint? Ou est-ce que le risque encourru par les visons et l'écosystème est en contradiction avec les motivations de ces activistes?
Contactés par emails cet après-midi par Le Post, des responsables du Front de libération des animaux ne nous ont pas répondu.
(Bron: http://www.lepost.fr/)
(Bron foto: Le Post)
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